Drones, vêtements intelligents, objets connectés, bracelets moniteurs d’activité, le marché de l’Internet des objets est en expansion et, avec lui, la demande de spécialistes qualifiés pour imaginer, concevoir et programmer tous ces gadgets futuristes et leurs applications. «Le nouveau programme de baccalauréat en systèmes informatiques et électroniques offre la formation idéale pour développer les compétences permettant d’œuvrer dans ce vaste secteur», affirme le professeur du Département d’informatique Guy Bégin.
Le programme, qui sera offert pour la première fois à l’automne 2017, remplace l’ancien baccalauréat en microélectronique. «Nous avons la chance de bénéficier de l’expertise de professeurs-chercheurs en informatique et en microélectronique, poursuit Guy Bégin. Peu d’universités peuvent en dire autant.»
Le baccalauréat, qui abordera des thématiques comme les objets intelligents et interactifs, la sécurité des systèmes, les télécommunications et la mobilité, les systèmes embarqués et les microsystèmes, comportera plusieurs cours pratiques. «Lors des deux premières années, les étudiants auront un cours de projet d’intégration qui s’amorcera à l’automne pour se terminer à l’hiver, précise Guy Bégin. Un stage d’intégration en milieu de travail d’une durée de quatre mois aura lieu lors de la troisième année.»
Le programme préparera l’étudiant au travail de concepteur et développeur de systèmes électroniques et informatiques dans des centres de recherche, des entreprises de haute technologie ou du secteur manufacturier, dans les services publics ou privés, les bureaux d’étude, etc. «Le secteur de la santé et celui de l’environnement sont particulièrement porteurs», souligne Abdellatif Obaid, également professeur au Département d’informatique.
«Actuellement, les capteurs électroniques sont conçus de façon conventionnelle, c’est-à-dire qu’ils sont généralement installés sur un support rigide, mais la voie de l’avenir est la conception de capteurs électroniques imprimés sur des supports flexibles comme du papier ou du plastique – et nous espérons acquérir les équipements pour en produire d’ici quelques mois», affirme son collègue professeur Christian Jésus B. Fayomi, qui animera un atelier sur l’électronique flexible et hybride lors d’un symposium qui aura lieu en mai prochain à Baltimore, aux États-Unis. «Ces capteurs flexibles, précise-t-il, sont plus adaptés au corps humain.»
Voilà qui réjouira, entre autres, les chercheurs du Département des sciences de l’activité physique, qui développent et utilisent plusieurs outils de mesure de signaux biologiques nécessitant des capteurs électroniques afin d’analyser les mouvements humains dans différents lieux et différentes situations. «Des chercheurs du Département de communication sociale et publique nous ont également appuyés, car ils s’intéressent aux enjeux liés à la surveillance informatique, aux applications sur appareils mobiles et à la production massive de données», note le professeur Fayomi.
Plusieurs grands projets d’infrastructure, comme celui de Montréal, intelligente et numérique, requièrent des théoriciens, des stratèges et des communicateurs, mais aussi des spécialistes capables de travailler sur le plan technique à concrétiser la vision de leurs promoteurs. «Actuellement, très peu de gens sont formés pour faire évoluer le domaine de l’Internet des objets, affirme Abdellatif Obaid. Nos diplômés seront très convoités sur le marché de l’emploi!»
Les étudiants qui auront complété au moins 60 crédits et dont la moyenne cumulative sera égale ou supérieure à 3,5 sur 4,3 pourront s’inscrire à des cours de cycles supérieurs, offerts dans le cadre du DESS en systèmes embarqués. «C’est toujours enrichissant pour un étudiant motivé de suivre des cours de deuxième cycle et de participer à des projets plus avancés», conclut Guy Bégin.
Le nouveau programme de baccalauréat en systèmes informatiques et électroniques n’est pas contingenté.