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Athlètes d’élite sous la loupe

Un Laboratoire d’étude de la performance humaine est créé au Département des sciences de l’activité physique.

Par Pierre-Etienne Caza

15 mai 2015 à 10 h 05

Mis à jour le 29 juin 2015 à 10 h 06

Photo: iStock

Un mois à peine après sa création officielle, le nouveau Laboratoire d’étude de la performance humaine (LePH) est déjà sollicité par des équipes de hockey, de soccer, de football, de rugby et de basketball. «Nous ne nous substituons pas à leurs préparateurs physiques et nous n’avons pas comme mandat de superviser les programmes d’entraînement, mais nous sommes en mesure de les aider à surmonter une difficulté ou à évaluer leurs athlètes à propos d’une problématique particulière», explique le directeur du laboratoire, Pierre Sercia, professeur au Département des sciences de l’activité physique.

Le nouveau laboratoire est un regroupement international de chercheurs, professionnels, étudiants, organismes et entreprises ayant comme principale mission l’avancement des connaissances en lien avec la pratique du sport d’élite. «Nous comptons déjà plusieurs collaborateurs dans le milieu de la recherche, non seulement au Québec, mais aussi en Ontario, au Brésil, en Australie et en France», souligne fièrement Pierre Sercia.

Pierre SerciaPhoto: Émilie Tournevache

Le LePH s’articule autour de trois axes majeurs: intervention, physiologie et biomécanique. Le premier axe est chapeauté par Pierre Sercia, tandis que les deux autres sont sous la responsabilité respective des professeurs Alain Steve Comtois et Félix Chénier. «Les interventions que nous effectuons auprès des équipes sportives nous permettent d’amasser des données et de publier des articles scientifiques, tandis que leurs athlètes profitent de l’expertise de nos spécialistes. C’est gagnant-gagnant», souligne Pierre Sercia. Des entreprises désirant tester du matériel d’entraînement peuvent aussi s’associer au nouveau laboratoire.

La particularité du LePH: ses spécialistes se déplacent pour rendre visite aux équipes intéressées. Après analyse, ils proposent des interventions en matière d’entraînement. «Ce sera notamment le cas avec une équipe de hockey midget AAA, qui souhaite que nous observions la poussée d’accélération de leurs athlètes, illustre Pierre Sercia. Nous leur proposerons notre analyse, nos correctifs et des interventions adaptées.»

Des équipements de pointe

Le LePH possède des équipements de pointe – plateformes de force, équipements d’analyse métabolique, cardiofréquencemètre, système de caméra 3D, accéléromètre – que ne possèdent même pas des clubs comme le Canadien de Montréal, souligne fièrement le directeur.

À ne pas manquer

Pour marquer le coup de son lancement, le LePH a organisé une conférence, le 15 mai, avec Courtney Evelyn Cecale, doctorante en anthropologie à l’Université de Californie à Los Angeles. Cette conférence s’intitulait «Transformation of the Self: From Addict to Ultramarathon Runner».

Une autre conférence est prévue le 26 mai:
«Le sport comme outil de développement psychosocial chez les athlètes»
Luk Parlavecchio, consultant, intervenant et formateur.
À 10 h au SB-4510.

Objectif Rio 2016

Les chercheurs du LePH ont établi des contacts avec des collègues brésiliens du Laboratoire de biomécanique de l’Université Fédérale Fluminense, à Niterói, près de Rio de Janeiro. «Les gens de ce laboratoire sont impliqués dans l’organisation des Jeux olympiques de 2016», souligne Pierre Sercia, qui a travaillé avec eux pour le Mondial il y a deux ans et qui répétera l’expérience pour les Jeux. Il espère être en mesure de bénéficier d’un accès privilégié aux athlètes afin de recueillir des données dans le cadre de ses programmes de recherche. «Nous travaillons, par exemple, sur un projet visant à déterminer les conditions optimales d’entraînement afin de préparer des athlètes d’ici à performer dans des pays où le degré d’humidité est élevé et les températures très chaudes.» D’autres collaborations sont envisagées concernant le programme de test de dopage pour les Jeux et un volet intervention et recherche auprès des athlètes de sports paralympiques.

Candidats recherchés

En s’associant avec des équipes sportives qui paient pour ses services, le LePH obtient des fonds lui permettant d’offrir des bourses à ses étudiants de cycles supérieurs.

Le LePH compte actuellement six doctorants, lesquels agiront à titre de mentors auprès des futurs étudiants de deuxième cycle. «Nous espérons que des étudiants du baccalauréat d’intervention en activité physique, entre autres, seront intéressés à poursuivre à la maîtrise et à entreprendre des recherches au laboratoire», conclut Pierre Sercia. Avis aux intéressés!